mbar1.gif (4040 octets)

TO EAT OR NOT TO EAT ?

Eating is kindda art.
It's something that we learn, something linked to culture, to our way of life, deeply linked to what we really are.
So take the time to sit on my maroccan carpets and we'll have the spectacle of few traditional things that will give u a big banana smile. Well, i hope so...
Remember as well that we're not obliged to eat food, are we ?
We can be fed by many other stuffs : beauty, peace, harmony, smells, tenderness, love, friendship.....


Today, it's a fantasia day.
Men are running on their horses and shooting at the very last moment, when they pass the final line.

Know what? I'm simply dreaming to be eating, sat on the purple carpet, watching the race.

One of the most powerful spectacle...

Lhajja

Hassan II mosquita, lighted at night, amazing in the silence of the darkness.

 

  

 

Envoûtant pays aux mille saveurs, aux mille senteurs, comme tes savoureuses offrandes nous ont ravis, épanouis...

UNE PEPITE D'OR (écrit le 27/02/2001)

" Et si le puits, là-bas, près du chemin qui mène à Ben Slimane, s’était tari… ?
Si les mots ne voulaient plus couler que comme des larmes, le long de ma joue ?
Si le silence était un nouvel ami, s’il était le seul à pouvoir calmer ce vacarme en moi ...
Si les éléments de cette terre, trop intérieurs, trop impérieux, trop liés à mon essence, ne voulaient plus jaillir hors de moi ?
S’ils restaient désormais accrochés aux parois de mon âme… ?

- C’est possible, ma fille, a murmuré la vieille femme. C’est possible. Mais alors, écris sur le sol, en plantant ces graines, ou donne avec ton sourire ces pierres qui ont bâti les murs de ta demeure. Ne laisse pas ces cailloux se perdre dans les forêts. N’oublie pas que de simples pierres peuvent permettre à un homme de retrouver sa maison ! "

Elle sourit à la vieille dame. Elle a raison. Elle doit sourire encore, et tendre, avec tendresse, ces pierres magiques. Les égrainer sur les chemins qu’elle parcourt, même si ces chemins sont déserts et que les créatures y semblent amères comme de la mauvaise herbe. Même si ce ciel-là respire tout le mépris de l’hiver, si la pluie d’ici a perdu son goût si pur, descendu des zones éthérées, même si les nuages ne sont plus que de pauvres ballons d’eau, percés….

" Comment, alors, repousser ce silence qui me pénètre, cette poussière qui étouffe mes narines et bâillonne mes lèvres ?

- Pense à quelque chose que tu as aimé très fort, ma fille. Pense à une odeur, un goût, un mot, un visage, une main peut-être aussi…

- Oui, je me souviens d’une odeur qui me donnait le sourire….Oui…C’était celle des pépites grillées, pépites d’or que l’on vendait à la sortie de mon lycée, là-bas…Elles sentaient le chaud. Elles sentaient les éclats de rire, bris de verre de nos coupes de Dieux de l’Olympe…Elles nous regardaient, agacées et fripées, de leurs petits yeux noirs luisants. Elles envahissaient nos poches et nos mains, se glissaient en craquant entre nos dents et allaient lamentablement s’écraser dans les casiers de nos bureaux d’écoliers…Je crois qu’elles avaient une vie propre, parce qu’elles existaient encore, étalées sur le bitume …

- Tu vois, ma fille, comme le silence s’efface devant des instants de vie…. "

Martine

Tout passe et tout demeure,
Mais notre affaire est de passer,
De passer en traçant
Des chemins sur la mer.
Voyageur, le chemin,
C'est les traces de tes pas,
C'est tout ; voyageur,
Il n'y a pas de chemin,
Le chemin se fait en marchant,

Le chemin se fait en marchant...

Machado
(Proverbes et Chanson)

BACK