MARTINE
J'ai le coeur battant,
un battant de porte à mon coeur, je suis une porte battante
... Je m'embrouille. Je me perds dans les méandres de mon brouillard,
dans le labyrinthe de mes désirs, de mes rêves, de mes
attentes, de mes illusions, de mes certitudes, de mes croyances, de
mes peurs, de mes haines ... Dans le tourbillon de mes contemplations,
de mes passions. |
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Une fenêtre
pour demain. Une fenêtre pour deux mains. 5 et 5.
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Toutes ces
portes qui s'offrent ...
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Et le ciel, au-dessus, qui attend ... |
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Que j'entre, sûrement ... |
Depuis mon plus jeune âge, je suis fascinée par les portes et les fenêtres. A 15 ans, je passais nombre de mes après-midi à prendre en photo des portes. J'aimais, par-dessus tout, celles de chez moi. Il m'est arrivé de casser une poignée pour prendre en photo ce que je comprenais comme la Liberté : une porte forcée. Force-t-on la liberté ? Doit-on forcer les portes ? Ou entrer simplement ... ?
Je ne sais pas si j'ai ouvert beaucoup de portes depuis. Je ne sais si je n'ai pas ouvert trop de portes vers nulle part. Peut-être fallait-il les ouvrir, tout de même, juste pour savoir qu'il fallait les fermer. Peut-être est-il indispensable d'ouvrir une porte afin d'accéder à une autre ? Peut-être cela dépend-il de l'intériorité de chacun. Certains vont immédiatement vers la porte qui les appelle, vers celle qui trace leur chemin. D'autres doivent errer plus longtemps et frapper de portes en portes, mendiants d'eux-mêmes. Les derniers connaissent la porte à ouvrir mais s'y refusent. Ils se contentent de jouer avec la clé. Pourvu qu'ils ne la perdent pas ! |
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La porte
descend vers l'Eau ... Ou monte vers l'Air ... Et alors, nous l'appelons
une fenêtre.
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Pourquoi descend-elle toujours vers l'infini, l'horizon, l'espace ... ? La porte est cet ailleurs total et absolu qu'on aime contempler. |
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Certaines
portes, étrangement, ne sont cernées que de fleurs ...
Jolies portes, tendres étapes parfumées ... |
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Nous l'appelons
fenêtre, cette porte qui monte vers le ciel.
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.... La porte de derrière.
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Une fenêtre
bleue, vers le bleu, vers demain. Parce que demain est bleu, n'est-ce
pas ? Demain ne peut être que bleu. Bleu et blanc.
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Et une rose
rouge est toujours posée sur le rebors de la fenêtre ...
C'est un signe.
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"Il suffira d'un signe, un
matin
Un matin tout tranquille et serein
Quelque chose d'infime, c'est certain"
...
"Minuit
se lève en haut des tours
Les voix se taisent et tout devient aveugle et sourd La nuit camoufle pour quelques heures La zone sale et les épaves et la laideur. J'ai
pas choisi de naître ici Envole-moi
Pas
de question ni rebellion |
Paroles de JJ Goldman |
J'ai
pas choisi de vivre ici Envole-moi
Me
laisse pas là, emmène-moi, envole-moi |