I need to put this video of my grand-mother on my website for she was (she's gone the 14 of february 2007)
one of the most important person in my life. I miss her so much !
Mamie cherie adoree de mon coeur, je t'aime et t'aimerai toujours.
Mamie, aucun mot n'est assez juste pour te dire combien je t'ai aime et combien je t'aimerai toujours.
Je serai, chaque fois que je penserai a toi, de nouveau cette toute petite fille qui t'aimait a la folie.
Nul, ici bas, ne sait, comme toi, donner et aimer. Nul ne saura plus. Nul n'aura jamais ton humour si piquant, ta liberte mentale, ton intelligence si vive, ton anti-conformisme, ta tolerance, ta force, ta vivacite, ta capacite a se detacher de tout et surtout de tout ce qu'on nous a inculque .... Libre, tu es. Libre tu as ete. Libre jusqu'a la solitude. "Toujours seule, entre 4 murs"...
Tu avais un siecle d'avance sur ton epoque, peut-etre meme plus, a vrai-dire. Tu me choquais sans arret par ta liberte de penser et de dire. Immorale ? Non. Amorale, peut-etre. Ce qui est certain, c'est que tu avais TA morale, tes valeurs, celles que tu t'etais creees.
Tu etais une artiste de la vie que tu adorais, que tu croquais chaque jour de ton rire sonore et chaud que nous adorions tous. "Les gens francs rient en faisant hahaha, les autres hehehe".
De mauvais humeur,tu chantais ! Parce que, "quand on est dans la merde jusqu'au cou, il ne reste plus qu'a chanter" (Beckett). Oui, tu chantais "Madame la Marquise, tout va tres bien, tout va tres bien".
Tu etais une sensuelle. Pour toi, tout se comprenait en termes de sens : gouter, sentir, regarder, toucher, vibrer ...
Nous avons beaucoup beaucoup beaucoup (rythme en 3 que tu affectionnais) appris de toi et esperons - comme l'a si bien dit Frederique dans sa lettre- etre dignes de la Reina Mamita.
J'ai trouve une de tes vieilles cartes de visite qui m'a fait sourire : Professeur d'Anglais et d'Espagnol. Oui, et Directrice des cours Balzac. Mais surtout, professeur de Vie. Tu nous as appris la Vie par ton exemple et nous apprenons encore de toi car tu es toujours en nous.
Tu sais, mamie, je t'entends me parler, avec tes innombrables proverbes en espagnol et tes extraits de poemes romantiques. Lamartine, entre autre... Le lac, tu adorais le citer celui-la... " Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices ! Suspendez votre cours. Laissez-nous savourer les rapides délices Des plus beaux de nos jours ! " et aussi, toujours d'Alphonse (pas ton frere, non, Lamartine) :
Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières ?
Vains objets dont pour moi le charme est envolé;
Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères,
Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé !
Je vis a Londres aujourd'hui, et chaque jour, je me souviens que tu m'as appris a parler l'anglais. "Home sweet home, there's no place like home", tu disais souvent .... "Martine, on ne dit pas looooove mais laaaave" ....
Mamie, tu me manques a chaque seconde.
Imaginer que tu n'es plus la m'est impossible, envers et contre tout. Je n'arrive pas a enregistrer cette donnee incongrue. C'est comme enlever un jour de la semaine ou imaginer qu'il ne fera plus jamais beau, qu'il n'y aura plus jamais de pluie. Tu es essentielle, liee a la vie, a la mienne en tous cas et tu ne peux disparaitre. C'ets impossible. Tu es la. Tu seras toujours la, avec moi. C
'est juste comme si je ne passais pas te voir a la maison. "Parait que j'ai une petite fille a Casa" ...
Belle, tres belle, tu aimais le soleil, la mer, les chatouilles (a la folie), les souks (tu m'as colle ca aussi), Edith Piaf et Dalida, les bijoux, enseigner, etre aimee, les langues (et tu en parlais 5 ), les bonnes tables, la seduction, rire, t'habiller, te maquiller -coquette jusqu'au bout des ongles-, tes enfants, tes petits-enfants, tes arrieres petits enfants ....
Tout le monde t'a aime, tout le monde t'aime. Et pas seulement pour tes "cacons' et autre "poulet mamie". Tu es dans nos coeurs, mamie. De verdad y para siempre.
Ca me fait penser que tu ne disais jamais 'je l'aime beaucoup, elle" mais "elle m'aime beaucoup, celle-la !"
Les jeunes, les tres jeunes, les vieux, les tres vieux ... Toi, tu n'aimais que les jeunes ! Et je suis comme toi. Tu dirais "tu as de qui tenir, hein ?' Oui, j'ai "des genes qui me genent", comme dit papa !
Mamie, je ne peux t'ecrire ce que je ressens pour toi si je n'ecris pas un roman. Je veux dire, un vrai roman. Alors peut-etre, peut-etre trouverai-je, un jour, la force et le temps de t'ecrire l'amour infini que je te porte.
"He ben, dis-moi, c'est gai, aurais-je dit ...."
"Alors, si c'est gai, ris don (gueridon), aurais-tu repondu."
Ta petite fille qui t'aime
Les expressions preferees de Mamie cherie